AUTRES DROGUES
CHAMPIGNONS HALLUCINOGENES
HISTORIQUE
Le "champignon magique" du Mexique et de l'Amérique centrale a, dans l'histoire des drogues, un passé plus ancien que toute autre plante dotée d'effets psychiques (opium excepté). Des sculptures de pierre datant de plus de 500 ans avant Jésus-Christ représentent des champignons psychotropes au Guatemala et au Mexique.
Il a été rapporté l'usage de ces champignons par les Suédois dans leur guerre contre la Norvège au XVème siècle.
La molécule de psilocybine n'a été isolée et identifiée qu'en 1958 par Albert Hoffman, le chimiste qui avait synthétisé le L.S.D.
FORME DE CONSOMMATION
Ils s'ingèrent frais (en salade, omelette...) ou sec, peuvent se sniffer ou se fumer lorsqu'ils sont réduits en poudre.
EFFETS
Catégorie : Hallucinogène
Effets:
Les effets sont semblables à ceux produits par LSD et le sentiment de relaxation semblable à celui du cannabis. Les sensations commencent après environ une demi-heure et peuvent durer de quatre à six heures.
Effets à court terme:
A faible dose (4 à 8 mg)
. Sensation de détente mentale et physique
. Sensation de relaxation ou de fatigue
. Sentiment de détachement du réel
. Sensation de lourdeur ou de légèreté
A doses plus importantes (13mg ou plus)
. Distorsions perceptives, étourdissements, malaises abdominaux, engourdissement de la bouche, nausées, tremblements, bâillements, bouffées de chaleur, transpiration.
. Sensation d'extase
. Hallucinations colorées
. Sentiment d'irréalité et incapacité à se concentrer
Effets à long terme
. Les champignons précipitent la psychose chez les consommateurs qui y sont le plus susceptible.
. Maux de tête, fatigue, contemplation et perte d'appétit.
. Chez des individus ayant des antécédents psychiatriques ou en cas de forte consommation, l'ingestion de champignons hallucinogènes pourra laisser place à des états d'anxiété, de dépression, de désorientation, de crise de panique, d'incapacité à distinguer l'illusion de la réalité.
. Les champignons hallucinogènes ont en commun avec le LSD le risque de "flash-back" : les symptômes réapparaissent même en l'absence de prise de drogue.
. Sur le plan physique, on observe une augmentation du rythme cardiaque, l'hypertension artérielle, une augmentation du diamètre de la pupille, des hyperthermies et hyperglycémies.
DEPENDANCES
Les champignons hallucinogènes comme tout hallucinogène entraînent surtout une dépendance psychique : Envie irraisonnée de consommer à nouveau le produit afin d'en retrouver les sensations.
À long terme se développe une tolérance à l'égard du produit et des hallucinogènes en général. Les effets observés diminuent pour une même quantité de drogue consommée. Ce qui peut entraîner des prises de drogues de plus en plus importantes et rapprochées dans le temps, au risque d'une surdose fatale.
CONSOMMATEURS
L’expérimentation et la consommation actuelle de champignons et autres hallucinogènes sont relativement limitées en population générale. La consommation de ces produits est principalement circonscrite aux jeunes adultes et à des contextes festifs pour lesquels elle est en augmentation ces dernières années.
La consommation de champignons hallucinogènes est, relativement au LSD, plus fréquente chez les jeunes parmi lesquels les niveaux d’expérimentation peuvent monter à près de 9 % (garçons à 19 ans).
Comme pour l’ensemble des drogues illicites, les femmes sont toujours moins nombreuses à déclarer avoir expérimenté les champignons hallucinogènes.
La consommation des champignons hallucinogènes s’inscrit fréquemment dans un contexte associant des consommations d’autres drogues licites et illicites, principalement l’alcool, le tabac et le cannabis. C’est notamment le cas dans les contextes festifs où ces produits peuvent être associés à des stimulants, notamment l’ecstasy.
L’expérimentation des champignons hallucinogènes ne concerne qu’une faible proportion des jeunes qui se sont déjà rendus à une fête techno (11,4 %) elle est néanmoins deux fois plus fréquente que celle du LSD (5,5 %). Ce qui ne fait que refléter les prévalences de ces produits dans la population adolescente.