La symptomatologie
Voici les différentes symptomatologies qui caractérisent la crise d'identité chez l'adolescent psychopathe.
Le passage à l'acte
Le comportement antisocial de l'adolescent est caractérisé par le "passage à l'acte". L'impulsion, l'expression violente d'un refus ou d'une révolte, une manifestation brutale et parfois imprévisible de l'agressivité rendent les psychopathes dangereux pour la société. Ce type de comportement est "agi" par une violence intérieure qui, selon les cas, est tournée vers les autres (coups, violences sexuelles, délits, vols, détériorations de matériel) ou au contraire portée contre soi-même (automutilation, suicide).
La faiblesse du " moi "
Cette notion éclaire les conduites psychopathologiques de l'adolescent. Ces sujets ont un seuil de tolérance de la frustration et de l'angoisse plus bas que la moyenne, qui entrave leurs possibilités d'adaptations sociales, une difficulté liée à une capacité de sublimation insuffisante, une impossibilité à dominer leurs pulsions.
Les carences affectives
Les carences précoces (mauvaise relation à la mère) empêche le processus de maturation du nourrisson, en particulier ses possibilités d'investissement narcissiques. Des ruptures, des manques menacent l'évolution de l'adolescent ultérieurement, car son " image du moi " n'est pas investie par lui d'une manière solide, permanente, et stable.
La dépression, le deuil
Les adolescents passent fréquemment par une période où leur humeur change et devient dépressive. Cette modification de l'humeur s'accompagne très souvent d'un sentiment de dévalorisation, une dépréciation. Une dépression peut s'installer sur ces bases, à savoir une déstructuration narcissique (c'est un signal d'alarme). Pour tout adolescent, cette phase comporte des risques, puisque le "moi affaibli" s'engage dans "un travail de deuil douloureux" (abandon des imagos parentaux) qui est d'ordre dynamique.
L'auto-punition
Quelles que soient les stratégies et les trajectoires des toxicomanes, cette transgression vers un ailleurs se termine par un mal être, un mal de vivre redoutable. La drogue redouble à sa manière la difficulté d'exister dans la réalité sociale. Les toxicomanes qui ne parviennent pas à contrôler leur appétence pour une drogue, et ne peuvent l'utiliser sporadiquement, en dépendent. Parfois ils en meurent, et cela est suffisant pour que nous comprenions la gravité de leur problème.