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 Botanique et Chimie des Drogues d'origine naturelle

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El Guelmi
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Nombre de messages : 218
Date d'inscription : 08/02/2007

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MessageSujet: Botanique et Chimie des Drogues d'origine naturelle   Botanique et Chimie des Drogues d'origine naturelle Icon_minitimeJeu 19 Avr - 23:18

Les opiacés

Pavot

Il existe une seule espèce de pavot capable de produire de l'opium, Papaver somniferum, dont on connaît au moins une quarantaine de variétés qui poussent sur tous les continents. Les caractéristiques de certaines d'entre elles sont recherchées en fonction de certains usages : pour les graines, utilisées dans la pâtisserie ou pour faire de l'huile; pour extraire de l'opium destiné à la fabrication de morphine et d'héroïne; pour la fabrication de morphine en partant directement de la paille sèche de pavot et des capsules sèches non incisées...
Papaver somniferum, album, glabrum, et setigerum. Appelé aussi pavot blanc d'Orient. C'est la variété la plus communément cultivée pour l'extraction de l'opium. Les fleurs et les graines sont blanches.
Papaver somniferum nigrum. Dans certaines régions d'Europe et d'Asie, il existe, pour en extraire l'huile et parfois l'opium, des cultures de Papaver somniferum nigrum, dont les fleurs sont d'un rouge violacé et les graines noires.

Cocaïer

Coca Huànuco ou Bolivienne (Erythroxylum coca var. coca) : sa zone géographique s'étend de l'Équateur jusqu'au nord de l'Argentine sur le flanc est de la cordillère des Andes, dans des zones humides, entre 500 et 1500 m, voire 2000 m, dans certaines régions. Cette variété est très prisée pour ses feuilles à "mâcher" (acullicu) mais représente également une part importante de la coca destinée au marché de la cocaïne.
Coca Trujillo (Erythroxylum novogranatense var. truxillense) : plus adaptée à un climat aride, cette variété s'est développée sur la côte Pacifique depuis l'Équateur jusqu'au Chili durant la période des Incas. Actuellement, elle n'est cultivée que sur la côte péruvienne. Les plantations actuelles approvisionnent la firme Coca-Cola, pour environ 700 t par an. En effet, cette variété, peu intéressante pour la production de cocaïne du fait de son contenu plus faible en alcaloïde, connut néanmoins beaucoup de succès au XIXème siècle pour la fabrication de vins et tonics du fait de sa richesse en essences aromatiques.
Coca Colombienne (Erythroxylum novogranatense var. novogranatense) : cette variété supporte des conditions climatiques plus sèches. Elle se cultive dans les vallées centrales des Andes colombiennes et le long de la côte des Caraïbes. Durant la période pré-hispanique, elle s'étendait jusqu'au Venezuela, l'Amérique centrale et les Caraïbes. Elle est désignée sous le nom de hayo et yaat. Le nom khoka qui signifie arbuste en aymara n'a été généralisé à l'ensemble du continent que sous l'empire espagnol. Elle continue à être cultivée et à faire l'objet d'un usage traditionnel en Colombie dans la zone du Cauca, par l'ethnie Paez, et dans la Sierra Nevada de Santa Marta par l'ethnie Arhaucos.
Coca Ipadu (Erythroxylum coca var. coca) : découverte plus récemment, au milieu du XIXème siècle, elle est cultivée depuis en Amazonie brésilienne, en particulier par les Tukanu de l'Alto Rio Negro.

Les dérivés de la coca

Pâte base de cocaïne (PBC) : première étape dans la fabrication du chlorhydrate de cocaïne, la pâte base est en fait un précité des alcaloïdes de la feuille de coca, sous forme de sels. Mélangée à du tabac, elle est fumée sous le nom de basuco.
Chlorhydrate de cocaïne (ou cocaïne HCI) : plus connu sous le nom de cocaïne ou coke, le chlorhydrate de cocaïne est la poudre obtenue par une suite de réactions chimiques qui permettent d'isoler le principe actif de la coca. Le chlorhydrate de cocaïne peut être inhalé (sniffé) ou injecté.
Cocaïne à base libre : la cocaïne à base libre (pure à près de 100%) est obtenue par raffinage de la pâte base de cocaïne ou du chlorhydrate dans le but d'obtenir des cristaux fumables. Les deux formes les plus couramment fabriquées sont le free-base et le crack.

Le cannabis

Cannabis sativa, ou chanvre indien : herbe annuelle dioïque (mâle et femelle sur des plants séparés), aux feuilles découpées et palmées. Elle forme, avec le houblon, Humulus lupulus, le genre des cannabinacées. L'espèce est caractérisée par une forte plasticité génétique et compte plus d'une centaine de variétés dans le monde. Selon les latitudes, l'aspect de la plante comme ses concentrations en principes actifs, les cannabinoïdes, varient fortement, au point que certains auteurs ont cru pouvoir distinguer deux sous-espèces:
Cannabis sativa sativa, dont les pieds atteignent 3m de hauteur, faiblement active, cultivée pour ses fibres et ses graines dont on extrait de l'huile et qui servent de nourriture pour oiseaux, le chènevis.
Cannabis sativa indica, aux pieds courts et touffus, à résine plus riche en cannabinoïdes, cultivée dans les régions chaudes.

Au nord du 30éme parallèle, les plants du cannabis sont généralement considérés comme du chanvre à fibres. Cependant, cette règle n'est en rien absolue : les microclimats sont nombreux. Dans le Midwest américain, l'analyse des plants de chanvre textile "échappés" des champs proches et retournés à l'état sauvage a montré un niveau très élevé de principe actif, de 2,3 à 7,1% de THC... Par ailleurs, le cannabis s'adapte par sélection naturelle aux conditions de sol, de climat et de traitement qu'il rencontre. La sélection peut s'effectuer sur des plants issus de semences importées et par croisement.

Sinsemilla : variété femelle obtenue par hybridation pour la production de marijuana. Elle est cultivée essentiellement au Mexique, aux États-Unis et aux Pays-Bas. Sa teneur en principe actif est très supérieure à la moyenne : alors que le chanvre à fibres ne contient que 0,1% de THC et les meilleures plantes à résine aux alentours de 10%, la sinsemilla américaine dépasse couramment 20% de THC et son homologue hollandaise, la Nederwiet, atteint 40%.


Principes actifs

Outre quelques 61 cannabinoïdes identifiés, le cannabis contient plus de 300 composants chimiques. La très grande complexité de leur interaction fait du cannabis une des plantes les plus rétives à la synthèse biochimique.
THC, ou L-9-tétrahydrocannabinol : principe le plus psychoactif du cannabis, isolé en 1964. Il peut parfois respecter jusqu'à 90% des cannabinoïdes présents dans la plante. On le trouve surtout dans la résine des poils glandulaires des feuilles, des tiges et surtout des sommités fleuries.
CBD, ou cannabidiol : cet autre cannabinoïde n'est pas psychoactif dans sa forme pure. Il a des effets sédatifs, analgésiques et antibiotiques. Son interaction avec le THC en potentialise les effets dépresseurs et en limite les effets euphoriques, tout en allongeant la durée d'action des effets psychoactifs. Les plants les plus résineux en possèdent un taux élevé.

Marijuana et dérivés

Marijuana : nom générique donné à "l'herbe" de cannabis. On l'appelle kif au Maroc, et ganja en Inde. Les feuilles et les tiges de la plante sont séchées puis broyées pour être fumées, pures ou mélangées à du tabac.
Haschich ou résine de cannabis : de couleur verdâtre, brun-beige ou noire, elle est raclée sur les feuilles sommitales ou obtenue sous forme de poudre en secouant les plants séchés. Chauffée et compressée, elle est conditionnée sous forme de blocs ou plaquettes. Les indiens l'appellent charas. Au Maroc, la poudre de résine s'appelle chira. Sa teneur moyenne en THC varie de 6% (Maroc) à 25% (Pakistan, Afghanistan). Les plants les plus résineux sont issus de semences de Tchécoslovaquie, du Liban, du Maroc, d'Afghanistan, du Pakistan et du Népal et contiennent généralement plus de CBD que de THC. Ces variétés permettent d'obtenir un haschisch de niveau élevé, en puissance comme en quantité, mais une marijuana, sauf exception, de faible qualité. Le cannabis mexicain produit très peu de résine mais une herbe réputée. Ces différences expliquent en grande partie que, par l'extension du marché de consommation dans les années 60, ces différentes régions se soient spécialisées, soit en haschich, soit en marijuana.
L'huile de cannabis est un dérivé extrêmement concentré, obtenu par distillation d'un mélange de haschich et d'alcool pharmaceutique. Il est surtout employé au Moyen-Orient. En Colombie, sa production pour l'exportation est à l'origine d'une relance des cultures de cannabis qui occupaient de 8 à 10 000 ha en 1995.
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