Les solutions sont politiques

Les solutions sont politiques

Trafic et consommation de drogue ; le fléau a enveloppé la société dans son linceul noir, s’est propagé dans ses veines et pris place dans ses coins et recoins les plus reculés.

À travers ses émissions diffusées sur les ondes de Cirta FM, l’ALAT a posé le problème et étudié ce constat en long et en large. Hier, l’animateur, Dr Benarab, également président de l’association, a invité à l’occasion d’un dernier numéro, plusieurs personnalités, parmi lesquelles : le Pr Aberkane, ancien ministre de la Santé, Dr Bounah, sénateur et enseignant de sociologie à l’université de Constantine, Dr Loucif, psychologue, et M. Reguig, imam de la mosquée de l’Emir Abdelkader. Au menu, des questions s’imposent : comment traiter ce problème ? Quelles sont les solutions et comment les appliquer ? Chacun a tenté d’apporter sa contribution, du point de vue sociologique, psychologique, sanitaire et religieux. On en a déduit unanimement que la solution est politique, englobant plusieurs maillons d’une chaîne complexe. Depuis la politique du gouvernement jusqu’aux interventions de proximité, pas un élément ne doit être négligé. Les points sensibles, qui sont revenus à plusieurs reprises dans les interventions hier, touchent l’éducation et la prise en charge de l’enfant par la famille et les institutions de l’Etat d’un côté, et d’un autre, la nécessité d’une politique répressive sans complaisance envers les trafiquants de drogue. C’est-à-dire, traiter le fléau en amont et en aval, en menant la guerre contre les réseaux de trafic et en fournissant la prise en charge adéquate aux toxicomanes. La prévention, étant la meilleure des réponses, doit être érigée en politique nationale et cibler la famille comme base de la cohésion sociale, s’est-on accordé à dire, pour ainsi apporter le remède efficace à ce drame de la désintégration de la société, véritable source de maux, dont elle souffre. Toutes ces actions doivent être conçues et mises en application dans le cadre d’une vision globale, qui doit considérer la vulnérabilité de l’Algérie face à l’agressivité mondialiste, laquelle considère notre pays comme un marché vital pour le commerce de la mort.

N. Nesrouche