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 Le mouvement de contre-culture en France

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AuteurMessage
El Guelmi
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Nombre de messages : 218
Date d'inscription : 08/02/2007

Le mouvement de contre-culture en France Empty
MessageSujet: Le mouvement de contre-culture en France   Le mouvement de contre-culture en France Icon_minitimeVen 20 Avr - 0:42

Le mouvement de contre-culture en France

Les marginaux



Les événements de mai 1968 ont vu apparaître une nouvelle idéologie : le gauchisme, fondée sur une vision dichotomique du monde. Deux classes s'opposent : la bourgeoisie et le prolétariat. Les étudiants quittent l'Université pour rejoindre les ouvriers à l'usine. Mais l'identification étudiants-prolétariat va échouer. Un certain nombre de ces jeunes étudiants, issus de milieux aisés ou appartenant à la petite bourgeoisie, vont se retrouver hors du système de production et vont progressivement se marginaliser. Déçus, ils rejoignent les communautés et vivent en marge du système social (retour à la terre). c'est dans ce contexte politique que s'inscrit le phénomène d'intoxication en masse de jeunes appartenant à toutes les classes sociales. La marihuana, le LSD et les hallucinogènes sont consommés dans les milieux intellectuels fascinés par le mouvement hippie. Bien qu'il soit extrêmement difficile de dater avec précision l'apparition de ce phénomène social en France, on a coutume de dire qu'il date des années 1970-1971. C'est du moins à partir de cette époque que la presse fait état de plusieurs décès par overdose. Rapidement, on va considérer la toxicomanie comme un fléau national. La loi de 1970 est votée.




La banalisation de la drogue (1974-1975)



Il ressort des études épidémiologiques de ces dernières années que la toxicomanie est liée à un phénomène de dépression collective, qui a succédé à l'échec des étudiants et des intellectuels après 1968 (dépression, "craquage" des jeunes partis à la recherche d'un mythe, d'une utopie, et qui rencontrent le marché de la drogue). Les drogues qui tendaient à développer l'inspiration esthétique, artistique et l'auto-analyse, ont été remplacées par l'héroïne dans un contexte de violence, d'insécurité, de pauvreté.

Les choses ont bien changé depuis 1968. Aujourd'hui, le vécu de la drogue semble dominé par le besoin de "s'écrouler", être absent du monde. En effet, l'usage de la drogue est loin d'être un support de communication (réelle ou illusoire) entre les jeunes. La prise de produit renvoie l'individu à sa solitude en témoigne la progression des drogues majeures (héroïne), des médicaments (barbituriques), des solvants, qui s'ingèrent seuls sans rite, sans guide, et qui ont pour effet de favoriser le retrait du monde extérieur. Plus que jamais on peut parler de fuite du réel, sans qu'il y ait cependant véritablement refuge dans le symbolique ou le sacré fantasmatique. Actuellement, la toxicomanie est encore une forme de marginalisation ou de refus de la vie sociale, mais ce "refus" individuel ne s'appuie sur aucune idéologie. Cette attitude s'accompagne très souvent d'une violence faite à soi-même, d'un processus d'auto-destruction ou d'exclusion. Mais, là encore, gardons-nous bien de généraliser.

Les toxicomanes ne constituent pas un sous-groupe homogène .Il existe plusieurs cas de figures ; certains individus se droguent tout en continuant à travailler, d'autres vivent en couple, d'autres encore chez leurs parents. Le phénomène drogue s'est en quelque sorte banalisé et n'engendre plus les mêmes réactions de panique et de rejet de la part de l'entourage. Le sociologue Gérard Mauger nous explique, d'un point de vue sociologique, comment une "consommation de drogue contre-culturelle" a pu devenir "un fléau social" en quelques années. Il décrit le résultat des deux enquêtes qu'il a effectuées entre 1972 et 1975, après s'être promené partout en France durant trois ans, de communauté en communauté, de lieux de rendez-vous en lieux contre-culturels ... et, en 1979, parmi les jeunes ouvriers de la banlieue parisienne.

Dans la première enquête, il souligne que la drogue apparaît comme un "balisage" d'un phénomène de contre-culture, alors que dans la seconde enquête la drogue est devenue un " fléau social ".

On parle de "banalisation" et de "démocratisation" de la drogue à compter de 1974. G. Mauger confirme l'hypothèse selon laquelle il y aurait eu "banalisation ou démocratisation de la drogue à un moment précis .." , car il constate que le phénomène s'est surtout étendu aux banlieues des grandes villes, dans les couches populaires, dans les campagnes, et concerne, non plus les anciens gauchistes, les marginaux, les étudiants déçus ou les petits bourgeois, mais tous les milieux sociaux.
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